An de grace deux mil quinze.
Mien ami le Grand Explorateur Philibert revint de voyage avec, disoit-il, un grand trezor venu du nouvel monde.
L’expérience exigeant quelque goûtu breuvage & confortable assise, nous prenions aise sur ces points alors que Philibert, mirettes pétillantes, ouvrit un énigmatique coffret de bois précieux. Il en sortit deux curieux volumes, dont il me tendit l’un et portait l’autre à sien lèvres.
Suivant exemple, je posais flamme & allumait la pointe du brun trézor, faisant tourner ce dernier entre les doigts pour complète incandescence. J’aspirais feu-doux quelques timides bouffées. Tandis qu’en bouche je sentais puissantes & agréables saveurs tournoyer, d’épaisses volutes de fumée vinrent danser devant les nostres yeux ébahis.
Nous mêlions a de doulces gorgées d’un excellent breuvage la dégustation des envoutants objets cylindriques que Philibert nomma cigare. Le temps passant avant et nos modules se consumant, de nouvelles saveurs se révélèrent au palais & dessus langue, qui de café, qui de vanille, qui d’épice, tous mélangés en une parfaite harmonie, nous entrainant dans un carrousel de joie & de découverte pendant fort longtemps.
Tard dans la nuitée, ie déposais mien cigare au bord de la lucarne entrouverte & m’ensdormis en couche repus & sourire dessus vizage.
Le vitole distillait dignement sien dernier souffle devant les rayons du soleil lesvant.
C’éstois un Montecristo n°4.
Article rédigé
par @Jehanlb