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Test réalisé par @Tecoub

Musique : Frank Sinatra – Nothing but the best of

Lieu : Terrasse – Au Vieux Saint Martin – Place du Grand Sablon – Bruxelles – Belgique

Conditions : Vent doux – Soleil intermittent – Coupe à la guillotine.

Accompagnement : Thé à la menthe.

Il y a des moments comme ça.

L’air n’est ni trop chaud, ni trop froid. Le vent agréable. La terrasse accueillante…
Ce genre de moment parfait peut être sublimé par le bon cigare.
Coïncidence, la boutique Davidoff juste à l’angle disposait des derniers exemplaires du Aniversario #1.

Ce module légèrement plus grand qu’un Lusitania (mais plus petit que le gigantesque Montecristo A) vit selon toutes vraisemblances ces derniers moments, Davidoff ayant décider d’en arrêter la production…

Installé à la terrasse du Vieux Sablon, thé à la menthe sur le table, il est temps de s’attaquer à ce sublime cigare. La cape colorado claro est douce, légèrement nervurée, pleine de promesses.

A cru le tirant est agréable, peut être un peu trop neutre en bouche, mais mon tropisme naturel pour les cigares forts comme les Hoyo ou les Romeo doit jouer en ma défaveur pour ce coup.

L’allumage se fait sans la moindre difficulté via des allumettes longues, une seule suffira à faire un excellent foyer bien homogène.

Nous avons tous un jour discuté avec un ancien dont les souvenirs et anecdotes nous tenaient en haleine malgré un débit de paroles assez … lent. Et bien l’Aniversario #1 de Davidoff c’est pareil. Par lentes bouffées il devient de plus en plus complexe, plus subtil, plus intéressant, plus puissant.

Si le premier tiers se révèle assez terne, n’oublions que c’est un cigare qui va vous durer largement plus d’une heure et quart. Après avoir regretté ce côté trop lisse, je le trouve finalement bienvenu, car il s’agit clairement d’une mise en bouche agréable, un peu comme un cigare dit « d’apéritif » permet de préparer ses papilles à un second cigare plus puissant.

Le second tiers relève des notes poivrées, le cigare gagne doucement en puissance pour arriver à une explosion de saveur de cuir dans son troisième tiers.

L’avantage d’un cigare aussi long c’est qu’il laisse véritablement le temps d’apprécier son évolution. Un peu comme le boeuf bourguignon qui est meilleur à chaque cuisson, l’Anniversario #1 est meilleur à chaque bouffée. La régularité du tirage aide beaucoup, en un peu plus d’une heure trente de dégustation je n’ai pas eu à le rallumer une seule fois, tout au plus à « intensifier » mes inhalations afin de raviver un petit peu le foyer.

Il s’agit clairement d’un cigare exceptionnel, d’un tirant agréable, évolutif, qui ne donne pas mal à la tête malgré une dégustation de plus d’une heure trente (sans alcool, la précision importe). Cependant, ce côté linéaire peut lasser. On ne retrouve pas la complexité d’un Royal Salomones par exemple et pour rester chez Davidoff. Dommage pour une cigare de ce standing (env. 35€ TTC)…

Ceci dit, la dégustation était plaisante et comme je l’avais dis, il a parfaitement sublimé un moment déjà agréable.
Hélas, face à la concurrence des cubains, et la concurrence interne (comme le Royal Salomones pré-cité), l’Aniversario #1 tient la corde, mais n’est pas assez bon pour s’imposer…

Note finale : 15/20 – Sometimes excellence isn’t quite good enough …