Fumoirs et hôtellerie de luxe, le mémoire d’une étudiante de l’institut Paul Bocuse

Nous avons souhaité interroger Mathilde Bertrand, étudiante au prestigieux Institut Paul Bocuse, sur son curieux attrait pour le monde des fumoirs dans l’hôtellerie de luxe. Avec un oeil nouveau et déjà professionnel, Mathilde a poussé les portes d’un monde enfumé. Réglementation, prix, comportement des aficionados, tout est passé au peigne fin par cette future professionnelle de l’hôtellerie de luxe.

Comme quelques professionnels du secteurs, le Cigar Social Club a été sollicité par Mathilde Bertrand afin de répondre à ses interrogations. Son approche béotienne a permis de remettre à plat des choses convenues pour tout amateur : pourquoi est-ce qu’un cigare est vendu plus cher dans un fumoir quand dans une civette ?
L’échange intéressant nous a aussi donné envie de comprendre pourquoi Mathilde a souhaité produire son mémoire sur cette industrie si intime.

Mathilde, quel est ton parcours ?

Pendant mon année de terminale j’ai décidé de continuer mes études dans le milieu de l’hôtellerie et de la restauration. Je me suis alors inscrite au concours de l’Institut Paul Bocuse à Lyon, école hôtelière très réputée. J’ai été acceptée et j’ai intégré l’école en septembre 2019. Je suis actuellement en deuxième année du Bachelor Management International de l’hôtellerie et de la restauration. A la fin de mon bachelor j’aimerais faire un Master en Vins et Boissons ou directement partir travailler à l’étranger dans le département Food and Beverage d’un hôtel haut de gamme.

En ce qui concerne les cigares, je ne suis pour le moment pas amatrice de cigare. J’ai eu l’occasion d’essayer une fois et cela ne pas vraiment plus. Mais peut-être qu’avec le temps, l’envie de réessayer se présentera.

Le Club Viñales – Le fumoir du Royal Monceau

Dans ce cas, pourquoi avoir fait ton mémoire sur les fumoirs ?

J’ai choisi de réaliser mon mémoire de deuxième année sur les fumoirs, parce que j’ignorais l’existence de « bar à cigares » dans les hôtels. J’ai fait quelques recherches à leur sujet et j’ai trouvé que cela pourrait être très intéressant comme sujet à traiter pour un mémoire. La rédaction m’a pris beaucoup de temps mais j’ai vraiment pris du plaisir à le rédiger, et j’ai appris énormément de chose à propos de ce sujet.

Lors de tes nombreuses interviews avec les pro du secteur, qu’est-ce qui t’ as le plus marqué ?

Tous les bars à cigare touchent quasiment la même segmentation qui est : les hommes, âgés de plus de trente ans. Cela m’a poussé à me poser la question : est-ce que cette segmentation va évoluer, en se rapprochant plus d’une segmentation féminine ?

Enfin, grâce à ces interviews, j’ai pu constater que les quatre bars interrogés, sont tous différents les uns des autres, avec une approche et un concept différent. Cela montre qu’en partant d’un produit : le cigare, il y a beaucoup de possibilité pour le mettre en valeur et le faire découvrir.

Est-ce que tu aurais une recommandation ou une idée à partager aux professionnels de l’hôtellerie et du cigare ?

Il serait intéressant pourquoi pas de proposer aux clients de l’hôtel une offre packaging pour faire découvrir l’univers du cigare.

Finalement, quel est l’établissement qui pourrait te donner envie de profiter du bon temps ?

Je pense que tous les établissements me donnent envie ! Ils sont tous différents et ils proposent une offre qui n’est pas la même. Je pense que je choisirais l’hôtel plutôt en fonction de la saison. Le bar à cigare des Airelles à Courchevel, l’hiver, après une bonne journée de ski. La Cours des Loges à Lyon, en automne, avant que mes études me prennent beaucoup de temps et enfin Le Club Viñales et le Bar Aristide, pendant des vacances à Paris, plutôt pendant la période estivale. Ils méritent tous les quatre d’être connus et d’être testés.

Merci Mathilde Bertrand d’avoir répondu à nos questions.